Pôle Position #2

Trois jeunes artistes exposent à Jean-de-Joigny, du samedi 1^er avril au samedi 3 juin 2023.

 « Pôle Position #2 », organisée en partenariat avec le Réseau Seize Mille et avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne Franche-Comté, présente les œuvres de jeunes artistes diplômés, depuis moins de trois ans, d’écoles d’art de la région (ENSA de Dijon, ISBA de Besançon).  

Alors que dix-huit artistes participent à « Pôle Position #2 » dans sept lieux différents de la région et au fil de dix expositions, l’espace Jean-de-Joigny dévoilera le travail de Elodie Armata, Théo Debut et Sylvain Owelle.  

L’exposition est ouverte les mercredis, vendredis et samedis de 14h à 18h.  

Le Réseau Seize Mille est le réseau d’art contemporain en Bourgogne Franche-Comté, Seize Mille fédère trente-six structures de diffusion, production et formation.  

Elodie ARMATA

Mes recherches plastiques s’articulent autour des transformations subies par le réel lors du passage au signe pictural. Je m’imprègne de petites scènes de vie, ou de détails observés ici et là que j’amène après diverses étapes distillatoires, vers quelque chose d’assez énigmatique.

Cette digestion du réel qui s’opère se rapproche du travail de la mémoire qui, avec plus ou moins de temps, ne nous propose pas toujours des souvenirs exacts mais des réinterprétations en perpétuelle mutation.

Une grande partie de mes peintures tiennent leur histoire de mes pérégrinations. La marche, activité plus que propice à la contemplation, m’apporte une ouverture nouvelle sur mon environnement et me permet de l’appréhender avec des saveurs différentes.

Les formes qui apparaissent dans mes peintures, témoignent de l’intérêt que je porte aux banalités environnantes, auxquelles je donne de la visibilité en les transférant au premier plan, amenant ainsi le spectateur à s’en rapprocher.

Sylvain OWELLE

Mon travail de peinture, né d’une rencontre avec la scorie ( résidu issu de la fusion de minerais métalliques ), s’articule autour d’un processus visant à utiliser cette dernière comme révélatrice d’une matérialité propre à la picturalité.

En travaillant par saupoudrage sur peinture fraîche, la scorie intervient en augmentant le relief par effet de contrastes, produisant l’émergence de rapports illusoires entre peinture, photographie, et peinture imprimée.

Après de nombreuses expérimentations quant à l’effet produit, tentant d’appréhender les questionnements liés à son attraction visuelle, j’ai entrepris de décliner le processus en intégrant cet effet d’optique dans des systèmes d’abstraction géométrique.

Outre une récurrence du signe, dans son caractère polysémique, le changement d’échelle à apporté son lot de problématiques liées à l’outil, et au rapport au corps. Je considère certaines toiles comme des instants d’action painting, dans lesquels la dynamique du geste est mise en exergue, et l’empreinte, la trace, rendue pérenne par ajout de scorie.

L’emploi de couleurs pop, dé-saturées, provenant d’une culture visuelle de laquelle je me suis nourri, vient souligner des effets de contrastes dans une production majoritairement trichromique.

Théo DEBUT

 » Dans mon travail, il est question de regard porté sur l’extérieur, sur le quotidien, sur les petits détails révélant l’infiniment grand. J’aime mettre en scène la couleur, les êtres et les choses.

Je ne souhaite pas enfermer mes productions dans une forme définitive, elles peuvent devenir outil, élément de décor, instrument de musique, sculpture, ou autre.

Les feutres réalisés à partir de toison de mouton, sont feutrés avec la technique mongole consistant à enrouler la laine autour d’un bout de bois et la faire rouler derrière des chevaux sur des kilomètres. Ici je remplace les chevaux par mon vélo, cela me permet de créer du paysage dans le paysage, et d’imprimer les motifs avec l’aide du sol.

C’est toujours le même paysage qui se dessine, changeant, condensé : un écosystème avec ses problèmes, ses joies et ses peines.

Né en 1997, Théo DEBUT vit et travaille à Besançon, il est diplômé en 2022 à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts De Besançon. «